citation du jour ...
" la vraie générosité
est de faire
quelque chose de bien
pour quelqu'un
qui ne le saura jamais"
Frank A Clark
" la vraie générosité
est de faire
quelque chose de bien
pour quelqu'un
qui ne le saura jamais"
Frank A Clark
La nuit de Décembre
LE POÈTE
Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.
Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.
A l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.
A l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.
Je m’en suis si bien souvenu,
Que je l’ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C’est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J’ai vu partout cette ombre amie.
Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J’ai voulu m’exiler de France ;
Lorsqu’impatient de marcher,
J’ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d’une espérance ;
A Pise, au pied de l’Apennin ;
A Cologne, en face du Rhin ;
A Nice, au penchant des vallées ;
A Florence, au fond des palais ;
A Brigues, dans les vieux chalets ;
Au sein des Alpes désolées ;
A Gênes, sous les citronniers ;
A Vevey, sous les verts pommiers ;
Au Havre, devant l’Atlantique ;
A Venise, à l’affreux Lido,
Où vient sur l’herbe d’un tombeau
Mourir la pâle Adriatique ;
Partout où, sous ces vastes cieux,
J’ai lassé mon cœur et mes yeux,
Saignant d’une éternelle plaie ;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M’a promené sur une claie ;
Partout où, sans cesse altéré
De la soif d’un monde ignoré,
J’ai suivi l’ombre de mes songes ;
Partout où, sans avoir vécu,
J’ai revu ce que j’avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;
Partout où, le long des chemins,
J’ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j’ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;
Partout où j’ai voulu dormir,
Partout où j’ai voulu mourir,
Partout où j’ai touché la terre,
Sur ma route est venu s’asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j’aime la Providence.
Ta douleur même est sœur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l’Amitié.
Qui donc es-tu ? ─ Tu n’es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m’avertir.
Tu vois mes maux (c’est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t’appeler.
Qui donc es-tu, si c’est Dieu qui t’envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !
Ce soir encor je t’ai vu m’apparaître.
C’était par une triste nuit.
L’aile des vents battait à ma fenêtre ;
J’étais seul, courbé sur mon lit.
J’y regardais une place chérie,
Tiède encor d’un baiser brûlant ;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.
Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d’amour.
Tout ce passé me criait à l’oreille
Ses éternels serments d’un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main :
Larmes du cœur par le cœur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !
J’enveloppais dans un morceau de bure
Ces ruines des jours heureux.
Je me disais qu’ici-bas ce qui dure,
C’est une mèche de cheveux.
Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d’oubli.
De tous côtés j’y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.
J’allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J’allais le rendre, et, n’y pouvant pas croire,
En pleurant j’en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t’en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n’aimais pas ?
Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce cœur de glace
Emportez l’orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m’avez fait.
Partez, partez ! la Nature immortelle
N’a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée ;
Qui vous perd n’a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée ; -
Eternel Dieu ! toi que j’ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m’aimes-tu ?
Mais tout à coup j’ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j’ai vu passer une ombre ;
Elle vient s’asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j’aperçois dans ce miroir ?
Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n’a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l’ombre où j’ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu’as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n’apparais qu’au jour des pleurs ?
LA VISION
- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais pas
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.
Le ciel m’a confié ton cœur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
***
ce long poème
se termine ici
à-michemin
par des mots qui me vont bien
ceux qui n'aiment pas la poésie
vont se lasser
tant pis
!
un besoin de rendre hommage
à ce grand poète
Connaissez-vous ce regard ?
Qui a droit à tous nos égards
Ce n’est pas un jeune premier
Mais combien robuste et tout entier
Il y a quelque chose
Et pour cause
Que son visage soit mince ou rond
Il est vigneron
Merveilleusement ridé
Comme s’il avait été buriné
Ce regard empreint d’une forte présence
A été sculpté par les exigences
Façonné par la patience
Il y a une grandeur
Dans ses yeux francs et interrogateurs
Mais comment comprendre
Que de janvier à décembre
Sous cette peau tannée
Parfaitement modelée
Ce regard se modifie
De l’ardeur à la nostalgie
Il dialogue avec sa terre
Qui de longs mois est sa partenaire
Etant farouche
Elle exige qu’on la touche
Elle peut donner passionnément
Mais ne pardonne aucun manquement
Il y a une profonde compréhension
Dès le premier soleil
Doucement elle s’éveille
Mais encore elle réveille
La grande saison
Celle du vigneron
Son fidèle compagnon
Cette terre souvent penchée
Doit sans cesse être remontée
Et ce vieux mur
Qui prudemment murmure
Je suis très fatigué
Il faut me consolider
Puis vient ce soupçon de verdure
Merveille de la nature
C’est là que les soins commencent
Qui pour lui sont immenses
Sur cette terre, ce regard prosterné
Veillera sur ce nouveau-né
Qui avide de soleil
Le sortira tôt de son sommeil
Tard il rentrera dans son foyer
Ayant écarté bien des dangers
Parfois la nature se déchaîne
Ayant aussi ses migraines
Malgré sa farouche volonté
Le vigneron doit accepter
Cette terrible circonstance
Qui entre dans la danse
Il a provoqué la fécondité
Et veille sur sa maturité
Qui parfois est compromise
Par une sorte de traîtrise
Vient l’année du Seigneur
Qui ne donne que le meilleur
Une douce bénédiction
Qui entre en communion
Sachant l’apprécier
Sans pour autant s’extasier
Content dans son for intérieur
Il sait auprès de ses interlocuteurs
Le reconnaître tout en dosant l’ampleur
Vers novembre il doit se retirer
Car cette terre capricieuse doit se reposer
Commence alors à la cave une fascinante mission
Le début d’une intime interrogation
Une véritable confession
Entre lui et le guillon
Alors ces rides durcies par la terre
S’assouplissent dans un mystère
En étroite communauté avec la nature
Il a pu conclure
Un pacte de noblesse
Qui provoque parfois l’ivresse
Vous connaissez maintenant ce regard
Qui a droit à tous nos égards
Henri Fayet
un lien local
http://www.cave-belair.com/index.php?categorie_id=25
http://www.ina.fr/divertissement/chansons/video/RBC00008443/marcel-amont-chante-vignerons.fr.html
Bonne fête Marie
à toutes les "Marie"que je connais
à ma maman qui n'est plus là
un lien superbe que je vous offre en partage
avec une image magnifique
&
Si vous avez un peu de temps, allez lire un commentaire d'une protestante sur Marie .
ce soir à Lyon
Fête des Lumières
a-t-elle le même sens qu'avant
?
non
il ne faut pas
faire un faux pas
je résiste
je publie
pour
au moins une personne qui aime ce poète
celle qui pourrait
être ma fille
née en 1971
j'avais 25 ans l'âge d'être maman
O mon enfant, tu vois, je me soumets.
Fais comme moi : vis du monde éloignée ;
Heureuse ? non ; triomphante ? jamais.
-- Résignée ! --
Sois bonne et douce, et lève un front pieux.
Comme le jour dans les cieux met sa flamme,
Toi, mon enfant, dans l'azur de tes yeux
Mets ton âme !
Cette loi sainte, il faut s'y conformer.
Et la voici, toute âme y peut atteindre :
Ne rien haïr, mon enfant ; tout aimer,
Ou tout plaindre !
Dans la forêt de l’hiver
Dans la neige et le froid
Une chose que personne
N'aurait pu imaginer
Le téléphone a sonné
En direct du bois de Cahors
Où vont à toutes les saisons
Tous les marcheurs de la plaine
Du nord ou du sud
Mine de rien :
C'est une révolution, car,
{Refrain:}
Ce matin une fourmi
A tué un chagrin
C'était une petite fourmi qui
C'était une petite fourmi qui
Ce matin une fourmi
A tué un chagrin
C'était une fourmi qui
Avait un grand cœur
Ils crièrent à la voisinée
Ils crièrent à l'amitié
Comme si c'était justice
Quand ils ont su que le chagrin
Avait été tué
Et puis devant tout ce vacarme
La cigale est venue par curiosité
Mais très vite , se sentant inutile
Abandonnant la fourmi
La cigale s’est sauvée, car,
{au Refrain}
Bien sûr ce n'est qu'une histoire
Inventée pour la bonne raison
Mais chantons-leur cette histoire
Quand les marcheurs reviendront
Et s'ils se mettent en arrêt
Appuyés sur leur bâton de pèlerin
Devant la maison de la fourmi
Tout ce que nous pouvons faire
C'est de s'en moquer ainsi:
Marcher et continuer votre chemin
La route est encore longue
Jusqu’à St Jacques de Compostelle
{au Refrain}
Ce matin une fourmi
A tué un chagrin
C'était une cigale qui
Avait perdu sa voix ….
La petite fourmi
A fait un miracle
La voix est revenue
Le chagrin s'est estompé
nb/ texte modifié par mes soins (ce matin un lapin) photos de Sonia , abel et glanées sur le web
je crois aussi
qu'il faut cesser de gémir
de se plaindre
de se lamenter
la vie
est là
bon gré
mal gré
faisons tomber le mur des lamentations
écroulons les frontières
détruisons les barrières
franchissons ces obstacles
qui
tout
à
coup
nous apparaîssent comme insurmontables
le téléphone sonne
à l'autre bout du fil
une tornade de VIE
Patrick
alors
je me souviens
La vie est une chance, saisis la.
La vie est beauté, admire la.
La vie est béatitude, savoure la.
La vie est un rêve, fais en une réalité.
La vie est un défi, fais lui face.
La vie est un devoir, accomplis le.
La vie est un jeu, joue le.
La vie est précieuse, prends en soin.
La vie est une richesse, conserve la.
La vie est amour, jouis en.
La vie est mystère, perce le.
La vie est promesse, remplis la.
La vie est tristesse, surmonte la.
La vie est un hymne, chante le.
La vie est un combat, accepte le.
La vie est une tragédie, prends la à bras le corps.
La vie est une aventure, ose la.
La vie est bonheur, mérite le.
La vie est la vie, défends la.
&
puis voilà pour moi
Nuit de Neige |
&
moi dans tout cela
je n'aime pas la neige
Raymond hier au soir a mis presque 4 heures pour rentrer
"X" a dérapé....rien de grave , heureusement !
des cinglés faisaient du "rodéo" dans l'espace vert devenu blanc de notre quartier !!
non : je n'ai pas appelé la gendarmerie !
qui aurait mis trop de temps pour arriver ....
pourquoi de nos jours , la neige devient une calamité sans nom ?
......
bon courage à ceux qui sont obligés de sortir
d'aller bosser
je pense qu'il faut jouer avant tout :
la prudence
"qui veut voyager loin , ménage sa monture "
nb/ photos persos et glanées sur le Web
Le trèfle à quatre feuilles
La légende dit qu'Eve portait un trèfle magique quand elle fut chassée du paradis. Quant aux chevaux de Zeus, ils en tiraient toute leur force.
Pour les druides celtiques, cette plante était sacrée, éloignant les mauvais esprits de son heureux propriétaire.
Plus concrètement, c'est à sa rareté que le trèfle à quatre feuilles doit son statut de porte-bonheur.
En le portant sur soi, on s'attire espoir, foi, amour et chance, quatre pouvoirs correspondant chacun à une feuille.
Ils sont arrivés par la poste
ils sont authentiques
trèfles de Baya
&
les quatre pouvoirs
1/Espoir
2/Foi
3/Amour
4/Chance