12 octobre 2014
Merci à LOU qui a offert ce joli poème dans un commentaire sur FB .
De Rollinat :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Rollinat
LE LISERON
À Alfred Prunaire
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
L’éphémère y suspend son vol
Et la coccinelle s’y glisse.
Le champignon rugueux et lisse
Parfois lui sert de parasol ;
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
Or, quand les champs sont au supplice,
Brûlés par un ciel espagnol,
Il tend toujours son petit bol
Afin que l’averse l’emplisse :
Le liseron est un calice.
22 septembre 2014
La chance .
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Émile VerhaerenPoète
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Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d'Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française. Wikipédia
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Naissance : 21 mai 1855, Saint-Amand, Belgique
La chance ( E.V)
En tes rêves, en tes pensées,
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps
La chance active est ramassée.
Dis, la sens-tu, prête à bondir
Jusques au bout de ton désir ?
La sens-tu qui t'attend, et te guette et s'entête
A éprouver quand même, et toujours, et encor
Pour ton courage et pour ton réconfort
Le sort ?
Ceux qui confient aux flots et leurs biens et leurs vies
N'ignorent pas qu'elle dévie
De tout chemin trop régulier ;
Ils se gardent de la lier
Avec des liens trop durs au mât de leur fortune ;
Ils savent tous que, pareille à la lune,
Elle s'éclaire et s'obscurcit à tout moment
Et qu'il faut en aimer la joie et le tourment.
En tes rêves, en tes pensées,
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps
La chance active est ramassée.
Et tu l'aimes d'autant qu'elle est risque et danger,
Que balançant l'espoir comme un levier léger
Elle va, vient et court au long d'un fil qui danse.
Il n'importe que le calcul et la prudence
Te soient chemins plus sûrs pour approcher du but.
Tu veux l'effort ardent qui ne biffe et n'exclut
Aucune affre crédule au seuil de la victoire
Et tu nourris ainsi comme malgré toi
Ce qui demeure encor de ton ancienne foi
En ton vieux coeur contradictoire.
La chance est comme un bond qui s'ajoute à l'élan
Et soudain le redresse au moment qu'il s'affaisse.
Elle règne au delà, de la stricte sagesse
Et de l'ordre précis, minutieux et lent.
Elle est force légère et sa présence allie
On ne sait quelle intense et subtile folie
Au travail ponctuel et chercheur des cerveaux.
Elle indique d'un coup le miracle nouveau.
Les hommes que la gloire aux clairs destins convie
Ont tous, gràce à son aide, incendié leur vie
De la flamme volante et rouge des exploits.
Ils ont crié que la fortune était leur droit
Et l'ont crié si fort qu'ils ont fini par croire
Qu'ils tenaient l'aile immense et blanche des victoires
Sous les poings rabattus de leur ténacité.
Oh ! dis, que n'auraient-ils réussi ou tenté
En notre âge d'orgueil, de force et de vertige
Où le monde travaille à son propre prodige ?
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps,
En tes rêves, en tes pensées,
La chance active est ramassée.
26 janvier 2013
"JURGA" ...un cadeau de Claude Marmet.
http://jurgasculpteur.blogspot.fr/
JURGA
EN ATTENDANT LA LUMIÈRE
Seule au cœur de la nuit, cherches-tu ton étoile
Ô ma gosse figée sous un ciel sans lueur ?
Dans ta méditation, et assise en tailleur,
Tu attends patiemment que se lève le voile.
La courbe de ton corps, en pose sculpturale,
Appelle l’univers à écouter ton cœur,
Ce joyau qui bat fort tout en restant rêveur ;
Tu brilles dans le noir en corolle impériale.
Dis-nous ce que tu vois de tes yeux innocents,
Des sentiers, des prairies, des espaces vivants ?
Regarde mieux ! Sache que la beauté est femme !
Tu es l’ange d’argile au regard fusionnel,
Le modèle d’enfance au mystère éternel ;
La force de tes yeux illumine mon âme…
Claude Marmet
Mardi 22 Janvier 2013
Poème déposé
Tous droits réservés
05 décembre 2012
Tristesse ..Veni, vidi, vixi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Contemplations
http://romantis.free.fr/Victor%20hugo/html/lessonte.html
Victor Hugo
1802 - 1885
Les contemplations 1856
Veni, vidi, vixi.
J'ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs
Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
Puisque je ris à peine aux enfants qui m'entourent,
Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ;
Puisqu'au printemps, quand Dieu met la nature en fête,
J'assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour ;
Puisque je suis à l'heure où l'homme fuit le jour,
Hélas ! et sent de tout la tristesse secrète ;
Puisque l'espoir serein dans mon âme est vaincu ;
Puisqu'en cette saison des parfums et des roses,
Ô ma fille ! j'aspire à l'ombre où tu reposes,
Puisque mon coeur est mort, j'ai bien assez vécu.
Je n'ai pas refusé ma tâche sur la terre.
Mon sillon ? Le voilà. Ma gerbe ? La voici.
J'ai vécu souriant, toujours plus adouci,
Debout, mais incliné du côté du mystère.
J'ai fait ce que j'ai pu ; j'ai servi, j'ai veillé,
Et j'ai vu bien souvent qu'on riait de ma peine.
Je me suis étonné d'être un objet de haine,
Ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé.
Dans ce bagne terrestre où ne s'ouvre aucune aile,
Sans me plaindre, saignant, et tombant sur les mains,
Morne, épuisé, raillé par les forçats humains,
J'ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle.
Maintenant, mon regard ne s'ouvre qu'à demi ;
Je ne me tourne plus même quand on me nomme ;
Je suis plein de stupeur et d'ennui, comme un homme
Qui se lève avant l'aube et qui n'a pas dormi.
Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse,
Répondre à l'envieux dont la bouche me nuit.
Ô Seigneur ! ouvrez-moi les portes de la nuit,
Afin que je m'en aille et que je disparaisse !
Victor Hugo.
http://www.charles-tocanier.fr/blog/mentors/victor-hugo.htm
10 novembre 2012
Un cadeau magnifique d'un ami de Facebook; un matheux à la retraite devenu poète !
ESMERALDA
Petite Esmeralda, toi, sublime gitane
Aux yeux si expressifs, d’un noir tellement beau,
Ta vie avait pris corps avec Victor Hugo ;
Les truands t’avaient pris pour leur divin arcane,
Essayant d’abuser de toi comme Frollo,
Ce maudit religieux. Quant à Quasimodo,
Il t’avait éloignée de l’univers tzigane.
Phœbus de Châteaupers aimait tes cheveux d’or,
Mais toi, de ton côté, tu l’aimas d’amour fort ;
Ton destin traversa l'église Notre-Dame.
Tu aurais pu revoir, grâce au petit soulier,
Phœbus, ton cher amant. Hélas, c’est au gibet
Que tu mourus. Quel regret ! Reviens-nous, chère âme !…
Claude Marmet
Jeudi 8 Novembre 2012
Poème déposé
Tous droits réservés
Toile peinte par Marie-José BINI
04 octobre 2012
Miroir : "dis-moi qui est la plus belle ?" ...miroir du temps; l'envers du miroir ....
Michel Divita et Michèle Chenaud
un bel échange sur Facebook
avec l'aimable autorisation de l'auteur
je publie aujourd'hui son beau poème
Michel a un site
http://perso.numericable.fr/placersavoix/placersavoix/plan_du_site.html
17 avril 2012
Toi & Moi : des mots, des fleurs !
"Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Accorde-moi seulement quelques instants
Accepte ce que je vis, ce que je sens,
Sans réticence, sans jugement.
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Ne me bombarde pas de conseils et d'idées
Ne te crois pas obligé de régler mes difficultés
Manquerais-tu de confiance en mes capacités?
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
N'essaie pas de me distraire ou de m'amuser
Je croirais que tu ne comprends pas
L'importance de ce que je vis en moi
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Surtout, ne me juge pas, ne me blâme pas
Voudrais-tu que ta moralité
Me fasse crouler de culpabilité?
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Ne te crois pas non plus obligé d'approuver
Si j'ai besoin de me raconter
C'est simplement pour être libéré
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
N'interprète pas et n'essaie pas d'analyser
Je me sentirais incompris et manipulé
Et je ne pourrais plus rien te communiquer
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Ne m'interromps pas pour me questionner
N'essaie pas de forcer mon domaine caché
Je sais jusqu'où je peux et veux aller
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Respecte les silences qui me font cheminer
Garde-toi bien de les briser
C'est par eux bien souvent que je suis éclairé
Alors maintenant que tu m'as bien écouté
Je t'en prie, tu peux parler
Avec tendresse et disponibilité
À mon tour, je t'écouterai "
(Jacques Salomé)
24 mars 2012
Mon ami le poète : Victor Hugo ! Célèbre le Printemps .
L'hirondelle au printemps
L'hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n'est plus l'homme, où la vie est toujours ;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l'épaisse ramée,
La mousse, et, dans les nœuds des branches, les doux toits
Qu'en se superposant font les feuilles des bois.
Ainsi fait l'oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville,
Le coin désert, l'abri solitaire et tranquille,
Le seuil qui n'a pas d'yeux obliques et méchants,
La rue où les volets sont fermés ; dans les champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et du poète ;
Dans les bois, la clairière inconnue et muette
Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
L'oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.
Victor Hugo ("Les contemplations")
@
Printemps
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini.
Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Toute la lyre
info : images du Web
02 janvier 2012
C'était hier .........!
Désolée , j'ai supprimé l'original de cette note ,pour cause d'une mise en page qui n'allait pas ; du coup les commentaires publiés et déposés ont disparu !
Désagrément à la fois indépendant de ma volonté , mais aussi un peu de ma responsabilité en cause ; la 1ère semaine de l'année commence déjà mal ! Pas de découragement ..
Le poème de Victor HUGO , je vais essayer de le déposer une 2ème fois :
- Victor HUGO (1802-1885)
Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père
Vous adorait ; qu'il fit de son mieux sur la terre,
Qu'il eut fort peu de joie et beaucoup d'envieux,
Qu'au temps où vous étiez petits il était vieux,
Qu'il n'avait pas de mots bourrus ni d'airs moroses,
Et qu'il vous a quittés dans la saison des roses ;
Qu'il est mort, que c'était un bonhomme clément ;
Que, dans l'hiver fameux du grand bombardement,
Il traversait Paris tragique et plein d'épées,
Pour vous porter des tas de jouets, des poupées,
Et des pantins faisant mille gestes bouffons ;
Et vous serez pensifs sous les arbres profonds.
1er janvier 1871
15 novembre 2011
Pierre de Ronsard reçu par émail ...
Le poète RONSARD était-il un visionnaire
?
Voici ce qu'écrivait Ronsard, le célèbre poète français, en 1578.
C'est criant de vérité et d’actualité, comme s'il avait prévu ce qui se passerait au XXIe siècle !.
« Des Turcs, des Mammelus, des Perses, des Tartares ;
Bref, par tout l’univers tant craint et redouté,
Faut-il que par les siens luy-mesme soit donté ?
France, de ton malheur tu es cause en partie ;
Je t’en ay par mes vers mille fois advertie :
Tu es marastre aux tiens et mere aux estrangers,
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
Les biens qui à tes fils justement appartiennent. »
Pierre de Ronsard, Discours à Guillaume des-Autels,
Oeuvres complètes de Ronsard, éd. La Pléiade, tome II, p.568.
!
attention
ne voyez pas à travers ces vers de Pierre de Ronsard
une interprétation politique ou toute autre de ma part
!
avouez que nos anciens poètes
étaient étonnants
rappelez-vous
Victor Hugo
etc
infos
1ère image gif accompagnant l'émail
portrait Pierre de Ronsard
et Rose Pierre de Ronsard
2 images du web
16/11/2011
la pensée du jour sur Femmes Québec
je la trouve très adaptée à une circonstance
" Je suis assez bonne pour te pardonner
mais pas assez bête pour te faire
à nouveau confiance "