UN GRAND ! QUI JOUE AVEC LES MOTS !
Il y a 25 ans : 1/4 de siècle !
6 octobre 1986 /6 octobre 2011
Le parcours du combattant se terminait , il avait commencé en janvier 1984 avec une demande d'adoption dans l'immensité des rouages de la DDASS !
Une administration qui se veut être à l'écoute des autres , mais qui n'a aucun sens de l'humain et je le maintiens "haut et fort" !
Si je devais être attaquée sur ces propos , je saurais me défendre avec des arguments de poids et des exemples .
Mercredi 1er octobre .
Vous devinez de qui je veux parler : Rémi notre fils qui est tombé du ciel ou presque suite à un appel téléphonique sans aucune délicatesse : " vous avez un petit garçon de 10 mois qui vous est attribué , si vous voulez en savoir plus prenez rendez-vous avec nos services !"
Et vous imaginez le CHOC ! c'est moi qui avait reçu l'appel ..je me suis empressée d'appeler Raymond (qui justement ce jour là était injoignable , car il y avait une GRANDE réunion ) alors j'ai appelé ..en insistant sur l'importance de mon appel ; il a quitté la réunion et je lui ai annoncé !! à son tour le CHOC , quand il est remonté à l'étage , malgré le sérieux de la réunion il a crié : "je suis papa ! "
Jeudi 2 octobre .
Le lendemain en route dés le matin avec le rendez-vous fixé , toujours cette même froideur , quelques mots , mais pas grand chose de plus : "un petit garçon de 10 mois vous attend...voulez-vous le rencontrer ? "
Quelle question !!
"Vous pouvez encore réfléchir "....réfléchir sur quoi ? pourquoi ? pas de photo , rien ...alors c'était vite vu !! nous restons sur Lyon et nous irons le voir aujourd'hui même !
"Vous pouvez encore réfléchir "
Un enfant n'est pas un objet , il nous attend , nous irons vers lui ...le moment de cette rencontre est inoubliable ! un enfant d'une tristesse invraisemblable , éteint ..nous découvrons un petit maghrébin ..et moi qui m'exclame : "mais il est tout pâle" , il n'avait pas de prénom ; les nounous de la Cité de l'Enfance l'appelaient : "Ben" !
Nous avons passé un moment avec lui , comme il était triste !
Je lui avais apporté une girafe , un modeste cadeau mais qu'il serrait sur son coeur meurtri ; déjà il était à nous ; comment aurions -nous pu reculer , après cette rencontre ?"
Alors c'était un grand OUI ! et en route pour l'organisation , le soir en le quittant , déjà il avait changé de physionomie , une lueur dans ses yeux ..un tout petit sourire , nous ne t'abandonnons pas , nous reviendrons vite ..
Vendredi 3 octobre , samedi 4 octobre ..il faut faire vite , que tout soit prêt !
....etc ...nous ne savions plus où donner de la tête !..........................
Le dimanche 5 octobre 1986.
Le Pape Jean-Paul II était à Lyon et pour nous c'était pique-nique dans les jardins de la Cité de l'Enfance ...notre joie , notre bonheur éclataient au grand jour , Rémi était radieux , une belle journée , une métamorphose pour lui .
Il avait fallu lui donner 3 prénoms , administration toujours omniprésente :
1/ Rémi = un petit bout de papa + un petit bout de maman
2/Robert : son pépé (mon papa)
3/ Jean ...
Procédure / procédure !!
Lundi 6 octobre 1986 , dés l'aube nous sommes à ses côtés , quel sourire , quelle manifestation de joie !
Nous avions apporté des habits , il était beau comme un "dieu" , nous n'avons pas traîné , nous étions escortés par motards, gendarmerie , CRS ..qui se rendaient à ARS où j'aurais du aller chanter pour le Pape !
A peine sous le tunnel de Fourvière , Rémi dormait paisiblement , jusqu'à l'arrivée dans sa nouvelle maison , il ouvrait grands ses yeux pour découvrir cet univers qui allait être le sien !
Vous comprenez pourquoi ce 6 octobre 2011 a une si grande importance et je vous fais partager ce BONHEUR d'êtres des heureux parents depuis 25 ans !
Et fiers d'avoir réussi notre parcours de parents , sans prétention ..nous attendons maintenant le jour "j" où nous serons des grands-parents , comblés .
Pour terminer , ici une partie de son activité à ce jour :
infos : quelques images du web / texte personnel sauf en bleu Marilyn .
Le saviez -vous : pour le sept ?
Origine de la barre du chiffre sept ! 7
Encore aujourd'hui, de nombreuses personnes,
en écrivant le chiffre 7 utilisent une barre supplémentaire horizontale au milieu du chiffre.
La plupart des typographies l'ont fait disparaître aujourd'hui
Mais savez-vous pourquoi cette barre a survécu jusqu'à nos jours ?
Il faut remonter bien loin, aux temps bibliques :
Lorsque Moïse eut gravi le mont Sinaï,
et que les 10 commandements lui furent dictés,
il redescendit vers son peuple et leur lut,
à haute et forte voix, chaque commandement.
Arrivé au septième commandement, il annonça :
« Tu ne commettras point d'adultère.
Tu ne désireras pas la femme de ton prochain »
Et là... de nombreuses voix s'élevèrent parmi le peuple lui criant:
"Barre le sept, barre le sept, barre le sept !!!"
Et voilà… l'origine de la barre du sept !
INFORMATION DU SOIR
je suis vraiment désolée ........de vous dire que :
suite aux évènements inattendus de ces derniers jours , demain paraîtra peut-être la dernière note de ce blog "à - michemin" !
je suis très peinée
honteuse
je ne pensais pas qu'un sujet puisse attirer des calomnies , des incompréhensions ..
nous ne sommes pas là pour dénigrer , juger ..mais pour échanger en bonne intelligence et courtoisie , aussi je jugerais sur la suite à donner !
je suis très contrariée et rongée d'amertume .
je vous remercie pour votre fidélité, la note de demain sera très personnelle , 1/4 de siècle écoulé !
Michèle
Ce 2 octobre à LYON ...
http://www.marathons.fr/spip.php?article82
un évènement
auquel cette année Rémi participe
voilà une bonne initiative de sa part
à encourager
c'était le 2 octobre 1986
qu'il rentrait dans notre vie
l'adoption avait été un marathon
mais sur la ligne d'arrivée nous étions
rassemblés
pour le bonheur
!
infos : liens du web et photos du web
En direct sur à-michemin
ce soir quelques photos du jour
et un SMS
"Coucou ! Résultats du marathon : Rémi a mis 48 mn et 12 s pour le 10 km .
Il est 797 ème sur 5124 participants ! "
Bravo ! ! !
Octobre..........automne bien là !
- Alfred de MUSSET (1810-1857)
La nuit d'octobre
LE POÈTE
Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.
LA MUSE
Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?
LE POÈTE
C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.
LA MUSE
Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.
LE POÈTE
S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.
LA MUSE
Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,
LE POÈTE
Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.
LA MUSE
Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.
LE POÈTE
Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ; -
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De loin nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.
LA MUSE
L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.
LE POÈTE
Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de loin comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin, -
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !
LA MUSE
Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.
LE POÈTE
Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !
LA MUSE
Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.
LE POÈTE
Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au loin sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
Septembre 2011 s'achève .....que le temps passe vite !
rendez-vous ici pour voir les grandes marées
cliquez sur le lien
http://www.ma-liberte-de-penser.com/
j'ai mis un commentaire " souvenir d'un vécu"
alors pour terminer ce mois
que faut-il vous offrir
?
- des photos insolites
vous devrez essayer de trouver d'où elles viennent ?
je vais simplement donner un indice
pour ceux du "cru"
ce magasin
n'existe plus
où était-il
?
c'était une caverne d' Ali Baba
!
si vous ne trouvez pas je vous donnerai la réponse demain
en attendant préparons nous pour octobre
Partir ........sans oublier la St Michel !
c'est mourir un peu
la douleur du partir
partir pour mieux revenir
partir sans faire de bruit
sans laisser d'adresse
Aimé Césaire
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aim%C3%A9_C%C3%A9saire
Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un chiot
mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?
infos : poésie , images du web pour illustration
en ce 29 septembre
aux Michel , Michelle, Michèle et tous les prénoms dérivés
profitez-en cette année encore
car sur un calendrier 2012
St Michel s'est envolé du 29 septembre
!
Papa le 27 septembre 1998 , tu nous quittais ...une page de ta vie !
ici je vais déposer quelques mots de ta vie
et ces photos retrouvées
avec au dos
septembre 39
décembre 39
mars 1940 "attaque des allemands" jour de Pâques
maman et toi 15-6-42
toi papa , tu me manques tant depuis 13 ans
!
Papa est fait prisonnier. Je rapporte ici ses propos sur cette période pleine de difficultés, à partir de là et par la suite, outre l’intérêt historique de son témoignage qui est probablement un des points forts de mon livre , il révèle tout le caractère du personnage...qui aura une influence déterminante sur ma personne ; un petit carnet noir où il écrit au jour le jour quand il le peut semble-t-il quelques mots durant ces temps où s’est installée la : séparation de la France en 2 zones suite à l’invasion, déroute de l’armée, vote des pleins pouvoirs à Pétain .
« 14/06/40, le soir ce fut l’encerclement, la prise de pas mal de copains du régiment par une division allemande…dans la nuit….la compagnie atteint le 15 au matin Mery sur Seine ….Le colonel essaie de nous faire passer mais hélas arrivé à Rilly st Cyr les allemands nous trouvent sur la route…le colonel nous donne sa bénédiction et nous conseille de partir par petits groupes, je suis donc parti avec mes copains pour atteindre .…. Ste Marie ( ?)
le 16 /06/40 au matin pour me faire faire hélas prisonnier vers les 11h , ramené dans un bois où j’ai passé la nuit le matin du 17/06/40 reparti de ce bois pour…………. Ambeterre Courbe après la fouille , l’heure avait sonné et c’est là que commence la vraie vie de prisonnier à ne rien manger, coucher une nuit et partir le 18 au matin pour le camp de Mailly (Aube)…x km sans rien manger.
Volontaire pour travailler à l’extérieur, donc parti du camp le 23/06/40 pour Drouilhy….rentrer à Mailly le 1/7/40.
14 juillet journée de cafard avec le double souvenir que ce jour là m’avait donné…
21 journée calme mais le cafard.
Une carte retrouvée destinée à M & Mme Berthier :
« Jeudi 25/7/40 …arrivée le 26 août !
Biens Chers Parents
Je suis en bonne santé prisonnier de guerre, je me trouve bien .
Vous recevrez bientôt mon adresse.
Bons baisers
Robert »
Le lundi 5 août parti du camp de Mailly en camion avec une boule de pain, fromage pour faire 250 km passé par Château Thierry, Compiègne……j’ai rêvé à ma chère ninette que je n’oublie jamais.
13 août journée bien monotone en pensant à ma ninette sans pouvoir lui souhaiter sa fête.
Un peu de l’amélioration à l’ordinaire…
16 août écrit à Mme Berthier par la xrouge …
28 août jour de cafard, beaucoup songé à ma petite femme chérie que j’adore et de savoir qu’aujourd’hui c’est son anniversaire , ses 20 ans que j’aurais été si content de lui souhaiter, hélas prisonnier …je me résigne….par la pensée.
30 août 40 parti du parc à fourrages de Senlis pour Compiègne qui m’a fait mauvaise impression surtout pour la nourriture à côté de Senlis le couchage assez bon ! Lit paillasse malgré cela le cafard réapparaît.
31 août 40 : 1er courrier régulier avec ma Ninette , avec l’espoir d’une prochaine réponse.
Le samedi 7 /9/40 écrit à Mr. et Mme Berthier
Ecrit par la poste civile à Ninette et Mme Berthier le 17 sept 1940.
Ecrit à M et Mme Berthier le 28 septembre 40. Colis.
Ecrit à Ninette ma chérie le 5/10/40…… »
Samedi 25/9/40 : une carte postale …ma petite femme chérie…..tes 3 lettres reçues ce matin….irrégularité du courrier…
Certes il est prisonnier mais fermement décidé à ne pas se laisser embarquer pour une destination qui pourrait conduire au pire, aux camps de la mort, ou tout du moins vers l’inconnu.
Embarquement dans des wagons à bestiaux où, quand, comment ?
Le train chargé roulait vers le nord, vers la Belgique et puis après avoir passé la frontière, que va-t-il arriver.
Un arrêt dans une gare, une fouille, un allemand fait sauter le fil de fer qui tenait le wagon bien fermé, il examine rapidement ces hommes entassés comme des bestiaux, son regard croise celui de papa, il insiste, le fixe ; papa remarque ce signe, la porte du wagon se referme, papa écoute, il n’entend pas le bruit du fil de fer bloquer la poignée…le train démarre lentement, mitraillé de chaque côté par des projecteurs, nuit noire.
Papa regarde 3 copains il explique son projet, très vite il faut sauter de ce train, avant qu’il ne soit trop tard, s’évader pour échapper à une destinée, sans doute terrible.
L’allemand leur a donné une chance, il faut la saisir. Papa fait glisser la porte du wagon : qui m’aime me suive, il fallait le faire, il l’a fait il a sauté le 1er et les 3 autres l’ont suivi. Les marchepieds leur frôlaient le dos, les projecteurs continuaient à balayer les voies, la peur au ventre il réalise : si un marchepied est plus bas que les autres : c’est la mort…
Non ce n’est pas l’heure : il roule sur le bas côté des voies, il fait nuit noire, le train s’est éloigné, les projecteurs sont devenus invisibles, la forêt est proche pour se cacher…: ils se retrouvent sains et saufs.
Ils marchent inlassablement, pour regagner la zone dite « libre », mais les allemands sont omniprésents et le risque d’être repris est grand, tant pis : il faut aller jusqu’au bout, ne pas reculer, s’évader pour de bon.
Trouver à manger était une priorité quotidienne, mais il faut aussi des habits…en pleine campagne ce n’est pas aisé…Enfin un bistrot sur le chemin, il n’est pas facile pour 4 soldats français en déroute de passer inaperçus.
Mais cette période a vraiment été celle de la solidarité et de la fraternité : ne pas se poser de question, entrer dans le café sous le nez des allemands bien occupés à boire.
La patronne a tout de suite compris et les a fait passer dans une pièce à côté, ils ont pu changer de tenue, se restaurer et repartir vers le sud…à pied….longue route dangereuse…
un peu de train, dans la clandestinité totale….
pour enfin débarquer en gare de Ruines près de St Flour. Un des 4 camarades, Émile Cussac, était originaire d’Anglars ,près de st Flour. La maman d’Emile a eu un tel choc, qu’elle est tombée en syncope !
Revoir son fils, vivant alors qu’elle n’y croyait plus !
C’est là-bas qu’il a fallu se séparer, se procurer des faux papiers, tout en se méfiant à chaque instant.
Robert a pris la direction de Lyon sans hésitation : il savait que Ninette l’attendait…
Nous avons entendu maintes fois ce récit de l’évasion, pourtant à chaque fois nous l’écoutions toujours avec le même recueillement.
Papa avait été sollicité par une de mes collègues professeur d’histoire pour témoigner. Les élèves de 3ème avaient devant eux « un évadé » qui par son courage avait échappé aux camps de concentration.
Il était fier d’être écouté par des élèves qui à l’époque étaient aussi les miens au collège Emile Zola .
Je suis en train de me rendre compte en écrivant ces lignes, qu’il faut avant tout être vrai avec les jeunes.
Mon père m’a donné aussi cet instinct de survie, le don du sourire, et tant d’autres valeurs qui ont forgé ma personnalité, mon caractère.
Le sens du travail bien fait était aussi de rigueur !
Chasser de son vocabulaire des phrases :
*je suis fatiguée
* les verbes se plaindre, gémir
En revanche : lutter, se forger une volonté de fer…
étaient ses valeurs…qui sont devenues les miennes.
Dans l’immédiat après-guerre la vie n’était pas facile, la France est à reconstruire.
Robert et Ninette recherchent un fonds de boucherie à la portée de leurs moyens.
voilà ici un témoignage pour toi qui vit toujours dans mon coeur
"le temps passe les souvenirs restent"
13 ans se sont écoulés
Rémi était dans l'année de ses 13 ans
il ne t'a pas quitté des yeux jusqu'au dernier instant
depuis chaque jour nous évoquons ta présence
pour un oui / pour un non
si "pépé" était là ...
il dirait de ...
faire ainsi...
car il faut l'avouer
il avait toujours raison
il aimait tant son "chapuzot"
depuis cette photo du dimanche 5 octobre 1986
Rémi a grandi et pris les bonnes habitudes de son "pépé Robert"
soyons heureux et fiers d'avoir hérité de Lui
de continuer sur ses pas
un chemin
celui de notre vie
sans lui
infos : texte personnel , photos personnelles , juste 2 images du web (enseigne + chemin du bonheur)
ce chiffre 13
13ème anniversaire de Google
Bon anniversaire à Eric le papa de Marilyn !
http://www.fluctuat.net/naissance-26-septembre.html
26 septembre 1961 /26 septembre 2011
50 ans
1/2 siècle
cette petite carte lui a déjà été adressée
cette année là
en 1961
naissaient aussi
http://www.purepeople.com/people/naissance/annee/1961/1
voilà beaucoup de monde
!
je dédicace
à Eric
ce poème de Victor Hugo
pourquoi
?
il a eu le bonheur d'être papa 6 fois
et
aussi pour faire un clin d'oeil à Marilyn
qui est arrivée la deuxième dans la famille
&
le plus beau des cadeaux 2011 pour son papa ( sa maman..et nous tous )
sa réussite au CAPES
Lorsque l'enfant paraît
Recueil : Les feuilles d'automne
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
à l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Victor Hugo
infos : liens du web , images du web , texte découvert ici et carte sur :
http://www.poesie-poemes-damour.com/hugo/poeme-victor-hugo-1.php
beaucoup d'émotion ce jour là
Eric et Marilyn
20 septembre 2008
église de Montceaux
ps/ pourquoi cette note ?
parce que 50 ans
c'est un grand changement
!