Vous connaissez sans doute
"lettre à dieu", "lettre au président"
fr.wikipedia.org/wiki/La_Lettre_à_Élise
La Bagatelle en la mineur, WoO 59, « La Lettre à Élise » (Für Élise) est une pièce musicale pour piano en la mineur composée par Ludwig van Beethoven en ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lettre_%C3%A0_M%C3%A9n%C3%A9c%C3%A9e
tant
d'autres lettres
alors voilà, vous avez patienté
je vous remercie
Lettre à personne,
du temps s'est écoulé depuis Pâques 2004, ce coup de pied au cul, qui a été accompagné par des mots inacceptables de la part d'un chef d'établissement, ça fait bizarre ce retour dans le passé, 9 ans se sont écoulés depuis. Refaire le monde, impossible, il a d'abord fallu accepter après une lutte inutile contre cette institution l' éducation nationale ( pas de majuscule) ! Un combat mené sans le moindre résultat, si ce n'est une muraille d'incompréhension avec laquelle, la vie a continué lamentablement son cours comme l'eau qui coule dans la rivière et fait tourner le moulin. Rage et désespoir ont fait bon ménage, sans que la déprime s'installe ! La tête "haute" , l'état "limite", vivre sans accepter ces congés maladies, congés longue durée imposés pour arriver enfin à la retraite au 1er septembre 2006, comme un soulagement (peut-être).
Nicolas un ancien collègue un jour m'appelle ( courant novembre 2006) : " nous tenons à arroser ton départ en retraite, accepterais-tu ? Viendrais-tu au Collège ? " comme Nicolas faisait partie de mes collègues qui avaient encore une place dans mes souvenirs et dans mon cœur, j'ai dit : "oui" .
Nicolas, il faut le dire enseignait non seulement au Collège Émile Zola, mais à la Maison d'arrêt du Garet ( Villefranche) et au Séminaire à Ars, le type même d'un professeur "atypique" avec une ouverture d'esprit extraordinaire, un homme vrai; donc je n'ai guère réfléchi pour accepter cette invitation, merci Nicolas, toi qui avais compris ma détresse et mon refus total de retourner sur mon lieu de travail où j'avais œuvré de janvier 1984 à Pâques 2004.
Le jour "j" n'a été que du bonheur, retrouver ces collègues qui étaient là pour m'honorer et me montrer à quel point mon départ les avaient surpris. J'ai d'abord eu un beau discours de Nicolas, et le chef d'établissement (penaud et con à la fois) s'est senti "obligé" de m'offrir la médaille de la ville (qu'il avait eu en pleurant sur l'épaule du Maire) !
Je suis revenue avec des beaux cadeaux et le cœur plus léger ...mais les blessures se cicatrisent mal dans un tel cas.
La fin d'année 2006, je pouvais dire : "je suis à la Retraite" . Mais Raymond continuait à bosser, des jours avec et des jours sans ...Il y a eu le jour où maman est venue vivre sous notre toit, car elle ne pouvait plus rester seule dans son appartement, peu de temps avant le mariage de Rémi avec Marilyn (20 septembre 2008) la vie était ce qu'elle était, la présence de maman m'obligeait à me lever assez tôt et surtout de préparer un repas pour midi, sinon elle remuait les casseroles et disait : "qu'est-ce que nous allons becqueter ?" nous sortions faire des promenades, elle m'aidait à soulever mon déambulateur et nous étions bien ensemble, jusqu'au jour où tout doucement, elle changeait, se mettait à ne plus vouloir vivre, à implorer le ciel de venir la chercher pour qu'elle puisse retrouver son époux; je ne me plaignais pas, je continuais à être avec elle qui ne me reconnaissait plus comme sa fille, la vie n'était plus un long fleuve tranquille, mais aidée par Raymond je tenais le coup, jusqu'au jour où il a fallu prendre malgré nous une grave décision (d'ailleurs certain(e)s n'ont pas compris) ...direction l'hôpital, notre ami, médecin traitant avait raisonné maman : "quelques jours, pour soulager Michèle..." elle ne comprenait pas, elle n'avait plus sa tête (par moment) . Rémi et Marilyn étaient en voyage de noces ...à leur retour maman n'était plus de ce monde; ils sont arrivés pour ses obsèques ( le jour de ses 89 ans) du jour où cette page s'est tournée, je suis devenue orpheline et bien désemparée; ma vie a basculé vers un nouveau rythme qui n'avait plus de repères, je ne savais plus qu'il y avait : "le matin, le midi, le soir" non je n'ai pas sombré, j'ai tenu bon; mais là depuis cette retraite qui arrive pour Raymond, rien ne va plus.
Pourtant, comme je l'ai attendu ce jour "j", qui sonnera le 31 mai 2013 ! Pour l'instant, cet homme qui partage mon quotidien depuis le 27 mars 1976 est là, en vacances, le rythme doit reprendre des normes oubliées, et moi je suis comme le bateau ivre, je ne sais plus très bien où j'en suis, avec en plus une fatigue inexplicable, une lassitude sans nulle autre pareille ...aussi un mal être, un mal de vivre s'est installé, je ne suis plus moi, et je n'accepte pas ce qui me diminue avec l'âge; je sais que d'autres en sont au même point .
Ne vous moquez pas, ne me montrez pas du doigt, je n'ai pas pu tout dire, ce blog n'est qu'un support pour une lettre à personne, que ces quelques mots déposés ici, m'ouvrent la porte vers des jours meilleurs en compagnie de mon tendre époux, qui fait tout ce qu'il peut pour moi, je sais que je ne dois pas me plaindre mais faire des efforts pour lui aussi, qu'il ne se voit pas partager sa retraite avec une "zombie". Je suis heureuse d'avoir Rémi et Marilyn, qui sont des amours d'enfants pour nous; Rémi a du travail, ses études lui ont permis de faire ce qu'il voulait; Marilyn a réussi son CAPES et, je me revois dans mes débuts de carrière; nous sommes fiers d'eux. Mais, j'ai sans doute en moi cette incertitude pour 2013 / 2014, Marilyn affectée dans l'Académie de Grenoble, ce n'est pas le bout du monde, aussi je voudrais tant qu'elle obtienne un poste qui soit dans ses voeux ( effectivement, elle aurait pu être nommée à Lille, Créteil ou ...) c'est peut-être un point qui me "taraude" l'esprit sans que je le veuille vraiment. Alors je crois que je vais clore cette démarche épistolaire faite en ce jour de pluie, de ciel gris où j'ai décidé de "vivre debout", sans aller me réfugier sous la couette, branchée au respirateur !
Dans quelques jours une visite est programmée
une rencontre importante
celle de
http://colinekifouine.canalblog.com/
le jour des 60 ans de Raymond
avec
une réalisation encore surprise
http://messculptures.canalblog.com/
vous devez
vous souvenir de "la mort du pin"
Cybèle, fidèle au poste surveillera leur arrivée