18 février 2013
En principe aujourd'hui personne ne doit RIRE !
sur une idée de juju ou juliette suivant les jours
avec ou sans "J"
http://juliette03.over-blog.org/
18 février journée nationale et pourquoi pas mondiale
de
la
morosité
je précise de suite que toutes ces images ou photos sont dans mes collections personnelles
arrivées chez moi, par exemple à une identification sur Facebook, ou choix, ou tout simplement photos personnelles
alors
avertissement
qu'en ce jour "on" ne vienne pas me faire "chier"
que ce verbe "grossier" ne vous arrête pas en chemin
"M"
comme
misère noire
merde
maladie
malheur
mécréant
ostensoir
opinel
opération
oiseau noir
orientation
remord
résilience
résister
regretter
revivre
"S"
sécateur
souvenir
saloperie
SIDA
sangsue
ivresse
imagination
inspiration
inutile
insolence
intégration
"T"
tristesse
trahison
tuer
tyran
traversée
éternité
épier
éjecter
épingler
éliminer
après ces mots qui sont sortis de moi
plus vite que l'éclair
je dépose un texte qui m'avait été offert en son temps
conservé dans mes archives
"A mon amie qui frissonne dans son corps, uniforme bleu de peau et s'efforce d'ignorer la guerre,
le mal qui l'envahit, qui la ronge, elle songe que les poupées de porcelaine à la peau colorée
contrastent étrangement avec la mine sévère du miroir qui passe et repasse, la fixant comme un
regard haineux. Une sueur d'effroi l'envahit en apercevant dans la glace, le reflet de la maladie
comme des yeux emplis d'épouvante, la douleur gueule comme un animal prit au piège. Elle croit
que ses jambes ne la porteront plus bientôt, un profond sentiment de solitude s'empare d'elle
lorsque ses yeux se détournent du déambulateur, je peux me débrouiller seule. Dans la pièce,
elle offre un sourire rassurant à l'homme dont elle sent la peur l'envahir, puis la colère s'amuse
de ses efforts embarrassés. Ses nuits sont courtes, elle se sent parfois au bord de l'évanouissement,
sa langue est épaisse, elle parvient difficilement à articuler la petite prière à son saint Curé,
la lumière pénètre à nouveau dans son âme, petit rebond dans son voyage, comme un passager
clandestin. La maladie s'éloigne, revient, les douleurs comme de vieilles relations viennent la saluer,
allez ! se disent-elles et si ont faisaient l'orgie d'une fête et si ont se laissaient aller à la débauche
avec ce corps si guindé en apparence, cette nuit, ce jour, la souffrance l'a entrainé à la limite de
l'indécence, la douleur lui a pétri l'âme avec violence, d'une vigueur qui lui a fait arracher un cri ce
matin, quelques mots pour nous sur son blog, ses mots dérobés au temps. Du plein de ses poumons,
la respiration se perd comme le brouillard dans l'obscurité, elle distingue ses bouteilles à oxygène
boursoufflées comme de vieilles outres, de même que la brume dissimule la clarté secrète, la foi
pour elle, est une manière de consolation ! Souffrir a t-il un sens se dit-elle ?"
voilà
certain(e)s se souviendront
d'autres préfèreront "zapper" ou "oublier"
moi
je n'oublie pas et ce texte est parfaitement adapté pour le défi de Juju
le déambulateur est mon sauveur
comme les pastilles Vichy sont la "drogue" de mes nuits
"Souffrir a t-il un sens se dit-elle ?"
alors
aujourd'hui je peux répondre par un "oui" franc et sincère
car souffrir c'est VIVRE !
c'est continuer à lutter, exister mais aussi emmerder le monde
et croyez-moi je ne suis pas sinistre
mais très lucide
je marche dans cette rue de l'oubli (photo de Sic)
http://sicluceat0009.blogspot.fr/
j'avance
c'est lundi
comment va mon ami Sic Luceat
?