Un peu de dictée ....nostalgie !
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La «dictée de Mérimée»
Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Saint-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veaux et les cuissots de chevreuils prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier.
Quelles que soient, quelque exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données à maint et maint fusilier subtil la douairière ainsi que le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée, alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.
Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.
Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara suivie d'une phtisie et l'imbécillité du malheureux s'accrut.
«Par St Hippolyte! quelle hémorragie!» s'écria ce bélître! À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.
http://www.legrenierdebibiane.com/trouvailles/dictees/merimee.htm
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Et vous tentez la dictée pour les Nuls
Jules et Marcel
Dix-sept mars mille neuf cent douze à Paris. Devant le numéro quatre-vingt du boulevard Haussmann, un intrigant hourvari s’est fait entendre : les passagers d’une automobile De Dion-Bouton bleu sombre et quelque dix à douze passants se sont lancé des injures et des anathèmes déplacés. La voiture est partie en trombe, et les passants se sont regardés stupéfaits : le conducteur et les passagers n’étaient autres que Jules Bonnot et sa bande !
Sur le trottoir d’en face, un jeune homme aux cheveux de jais a poursuivi son chemin, frôlant des rhododendrons, des cattleyas, puis des forsythias jaune paille qu’il abhorre car l’asthme obstiné l’assaille à leur contact.
Son penchant naturel pour le songe l’a poussé à confier à quatre cent vingt pages une histoire d’âme qu’annihilent parfois les transports amoureux. Il s’en va rue Madame, chez son éditeur. Mais, sous ses pas, tant de rues se sont succédé qu’il s’est égaré, ainsi que nous nous perdons parfois dans ses phrases labyrinthiques…
« Pour mon titre, se dit-il, j’abandonne la métaphore des stalactites créées par les âges, je veux sur ma couverture une image à caractère autrement fort : Le Temps perdu ! Puis j’écrirai Sodome et Gomorrhe. Dans cent ans, on me lira encore ! »
Rue Madame, l’éditeur André Gide a dit non. Un mois et demi plus tard, Jules Bonnot est tombé sous les balles ; et Gide avait tort. Marcel Proust – tout le monde vous a reconnu – on vous lit aujourd’hui, et dans cent ans, on vous lira encore.
Jean-Joseph Julaud
http://www.polkamagazine.com/6/le-mur/robert-doisneau/265
images et textes du web
&
maintenant
à vous d'essayer , de prendre un petit moment pour tester où vous en êtes
!
c'est effrayant ce qui s'observe de nos jours
le langage "sms" est mortel , il y a les défenseurs de l'orthographe dont je fais partie et il y en a d'autres qui soit disant veulent "réformer" mais c'est un vrai massacre ; je suis outrée de voir par exemple des écrits sur un réseau social , je suis révoltée , mais je me tais car mes reproches sont mal vus
@ voilà un vaste débat @
note dédicacée à
Raymond qui a fait copier des pages du dictionnaire , quand il était surveillant & maître d'internat au Collège de Beaujeu , à ses élèves
Marilyn avec une expérience récente vécue sur le terrain : la dictée préparée (élèves de 5 ème)
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pour terminer en beauté
la pensée du jour