Lassitude ..."michèlitude" !
les jours se suivent et ne se ressemblent pas
pourquoi tant de haine ?
pourquoi tant d'incompréhension ?
oui je suis fatiguée physiquement et moralement
je pourrais fermer mon blog définitivement
mais non
il y a encore des pages à écrire
des pages à tourner
il ne faut pas renoncer
jamais abandonner
même si au bout du fil l'autre crache son venin
même si l'autre n'a rien compris
même si l'autre s'accroche à du virtuel
qui me saoule et me fait bander les neurones
bientôt
ici
fermeture annuelle
vous pourrez naviguer dans les liens
que je laisse
bien que j'aurais besoin de faire un grand ménage d'été
car
c'est bientôt l'été
seulement d'après le calendrier
en mon absence
vous pourrez laisser une trace de votre passage
un petit mot
un seul
ou
rien
"les mots disent parfois si peu de choses et ne savent que faire du bruit"
LE MOT
j'aimerais adopter la formule
"tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"
mais ce n'est plus la réalité
Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites
Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites !
Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes ;
TOUT, la haine et le deuil !
Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs
Et que vous parlez bas.
Ecoutez bien ceci :
Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l'oreille du plus mystérieux
De vos amis de cœur ou si vous aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu.
Ce MOT - que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre -
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre ;
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin ;
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;
Il suit le quai, franchit la place, et cætera
Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive
Et railleur, regardant l'homme en face dit :
"Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."
Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.