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" à mi-chemin ...sur les pas de Cybèle "
28 février 2009

Pour finir le 2ème mois de l'année..

a_1

http://www.miniportail.eu/date/

(en direct de l'ïle de la Réunion)

http://iletdechriss.over-blog.com/

Sympa !

Etonnant ...

astrologie

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27 février 2009

pour finir la soirée...

"Un grain de poésie suffit à parfumer tout un siècle." (José Marti)

Keukenhof11

27 février 2009

LA VACHE ET LE PRISONNIER (fernandel)

LA VACHE ET LE PRISONNIER (fernandel)
Vidéo envoyée par GABINPH

La Vache et le Prisonnier est un film français réalisé par Henri Verneuil en 1959. En 1943, Charles Bailly, prisonnier de guerre en Allemagne, décide de s'évader de la ferme où il est employé. Sa ruse, grossière et folle en apparence, consiste à traverser le pays, la vache Marguerite en laisse et le seau de lait, dans l'autre main. Ainsi va commencer la plus extraordinaire des odyssées pour l'homme et la bête, paisible image de paix dans un pays déchiré par les haines et la violence. Après s'être séparé de l'animal, il prendra la fuite devant deux policiers français et sautera dans un train en partance pour... l'Allemagne. Ce n'est que deux ans plus tard que cet héroïque soldat reviendra de captivité.

27 février 2009

La vache et le prisonnier

La vache et le prisonnier
Vidéo envoyée par RioBravo

Film d'Henri Verneuil (1959). Scénario de Jean Manse, dialogues d'Henri Jeanson, d'après une histoire réelle. Un prisonnier de guerre (Fernandel) a l'idée de s'évader sans se cacher, accompagné d'une vache empruntée à une fermière complaisante, en faisant croire, tout le long du trajet, qu'il est un ouvrier agricole du voisinage. Cette scène du prisonnier évadé qui passe en revue une compagnie d'infanterie allemande, sur un pont de radeaux jeté sur le Danube, est l'une des plus réjouissantes du film.

26 février 2009

Aujourd'hui Papa aurait 91 ans.....

cyclamen_348023P1050345__Small_

La pensée du jour, lui va si bien .

"C'est souvent l'amitié qui fait naître, nourrit et entretient

les plus beaux sentiments de générosité

dont le coeur humain est capable".

Jean Boccace

C'était un homme bon.

Un homme généreux.

Avec un grand coeur.

Sociable.

Souriant...

Toujours présent dans mes pensées.

Aujourd'hui , plus que jamais j'aimerais te revoir .80_ans_de_Papa_1998azalee_348139

Tu es là

Juste dans la pièce à côté

Tu guides mes pas

Tu me portes

Tu m'aides à continuer mon "à-michemin"

Tu......larmes_1sèches mes larmes .

info + , ma cousine Yvonne a eu 79 ans, je viens d'apprendre qu'elle était née le 26 février comme papa !

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25 février 2009

PUB ! non rémunérée ! et retour à la Ferme..

pub_ca

Vous n'avez pas mis beaucoup de commentaires sur le post précédent .

Vous l'avez trouvé "nul" ?¨

Pourtant cela voulait être humoristique ! (pardon à K...ils n'aiment pas l'humour belge ! ) tant pis  Ray et Moi nous sommes "MDR" !

ferme_113

Un petit coloriage pour les "fanfans" !

image_animaux_de_la_ferme_20_1_

Donc quittons les grandes surfaces pour un voyage à la Ferme .

Suivez " ma poule "....timbres_france_animaux_ferme

AnimauxDeLaFerme

Mon blog doit-il faire concurrence au "Père Castor ?"

25 février 2009

Si un dimanche tu t'emmerdes...et que tu veux faire plaisir à juliette03 !!

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QUOI FAIRE LE DIMANCHE...

L'idée n'est pas mauvaise !!!!!!!!!!

Comment se distraire le dimanche et bien emmerder les autres le lundi......

Allons-y !!!!!!

Comment s'occupe-t-on avec 1 Euro, pendant tout un dimanche après-midi, tout en récupérant sa pièce après s'être diverti et s'être fait quelques ennemis du côté des enseignes commerciales ?!?!?!?!

Je trouve cette idée géniale !

Et vous ?

(merci à l'expéditrice de cet email)

24 février 2009

L'homme , un fait divers dramatique , et des remarques personnelles.

Je vais m'appuyer sur l'article qui suit : dont je cite toutes les références.

Article paru
le 17 janvier 2009

L’Humanité des débats

Comment parler de l’homme aujourd’hui ? Table ronde

Table ronde avec : Bernard Doray, psychiatre, psychanalyste ; Yvon Quiniou, philosophe ; Lucien Sève, philosophe.

Prétexte à notre rencontre aujourd’hui, le livre de Lucien Sève s’intitule « l’Homme » ? Il se concentre sur la catégorie d’individu, voire de personne. L’ouvrage aurait-il pu être intitulé « l’Individu » ?

Lucien Sève. Non, car « individu » ne va pas sans « rapports sociaux ». Je pars de ce qu’on appelle sans malice « l’homme » et j’y mets des guillemets parce que c’est un terme fantastiquement mystificateur. Disant « l’homme », on voit un individu et on s’imagine que par là on va comprendre l’humanité : immense erreur. Bien sûr, dans l’individu comme tel il y a déjà Homo sapiens, donc un fort point de départ d’humanité. Mais sans le monde humain historiquement développé notre Homo sapiens resterait un enfant sauvage. Là est le décisif apport de Marx avec sa sixième thèse sur Feuerbach : « L’essence humaine n’est pas une abstraction inhérente à l’individu pris à part. Dans sa réalité, c’est l’ensemble des rapports sociaux. » L’humanité développée de l’individu, exemple : le langage, lui vient du monde social. On ne voit en Marx qu’un profond penseur du social, mais c’est justement ce qui fait aussi de lui un profond penseur de l’individualité. « L’homme » est une abstraction confusionnelle à disqualifier. Althusser l’a bien vu, mais sans voir qu’à partir de là s’ouvre une perspective anthropologique d’immense fécondité - mon livre est foncièrement postalthussérien.

Yvon Quiniou. Si Lucien Sève éprouve le besoin de critiquer la catégorie d’homme alors même que son projet est de nous parler de l’individu, c’est parce que pour pouvoir penser scientifiquement l’individu, il faut commencer par récuser le concept d’homme en général et de nature humaine. Dans l’optique d’une nature humaine, l’individu devient une variante particulière de cette nature, censée nous être donnée originellement, tandis que si on procède à une critique principielle de la catégorie d’Homme, avec une majuscule, on débarrasse le terrain pour une compréhension historique, scientifique de l’individu qui passe par les rapports sociaux. Il me semble néanmoins que Lucien nous propose dans sa critique un passage à la limite qui mérite discussion. Que devient le corps ? Lucien, en matérialiste, ne l’ignore pas, mais il ne lui attribue pas de causalité propre et n’en fait qu’un « support » de la personnalité. Or nous sommes issus d’une évolution naturelle qui nous a dotés de capacités constituant un fond incompressible de nature biologique.

Bernard Doray. La grande importance de ce livre de Lucien Sève, ce pourquoi je voudrais lui faire part de ma gratitude, c’est qu’il ouvre des portes devant lesquelles les non-philosophes restent un peu timides. Il s’en dégage un grand sentiment d’optimisme théorique pour une anthropologie matérialiste, pour un humanisme pratique matérialiste. Il faut vraiment mettre au travail la question de l’essence de l’humain. Il a fallu traverser un miroir pour penser que les hommes ont fait des dieux à leur image et pas le contraire. Un autre moment de dégrisement pour arriver à la réponse matérialiste moderne avec les Thèses sur Feuerbach : l’essence de l’individu humain n’est pas une forme à son image, c’est l’ensemble des rapports sociaux.

Biologie et nature d’un côté, histoire et culture de l’autre, est-ce que vous pouvez préciser davantage ces relations ?

Bernard Doray. Le matérialiste conséquent se pose légitimement la question de l’essence de l’essence. D’où vient la rupture avec l’ordre de la nature ? Le livre évoque la question dans une savoureuse critique de la primatologie continuiste. Je ne crois pas non plus à une acculturation progressive des grands primates. Notamment à partir de travaux du philosophe Tran Duc Thao et du statisticien biologiste Philippe Lazar, j’ai cru pouvoir écrire que la dénaturation en question est née d’un accident banal dans le silence des organes. L’enfant humain naît prématuré, et il ne déploiera que par la suite sa masse de neurones pour s’adapter à un conflit mécanique entre le grossissement du cerveau, dont la position érigée développe de nouvelles capacités, et la torsion du canal obstétrical des mères. La naissance prématurée n’aurait pas seulement sauvé l’espèce, mais aurait autonomisé la poussée encéphalique, qui n’est plus calibrée par les os iliaques de la mère, mais par le crâne encore mou de l’enfant. Cela projette l’enfant dans une matrice sociale, symbolique où il nécessite des soins. Ce faisant, il ne réalisera pas la totalité de ses programmes génétiques rendus forclos par l’oeuvre de la culture. C’est ce qu’on appelle la néoténie.

Lucien Sève. D’accord avec Yvon Quiniou et Bernard Doray : il y a de la causalité naturelle dans « l’homme ». Marx est clair sur ce point. Je pense l’être aussi. Quand j’expose une conception historico-sociale de la vieillesse, je ne minimise pas le rôle du vieillissement biologique. Mais d’abord la part du donné est chez nous bien plus réduite qu’on ne dit. Le livre de Mehler et Dupoux, Naître humain (1) plaide pour une nature humaine, mais ce qu’ils exhibent en ce sens est très élémentaire ; dès qu’on en vient au langage, ils doivent admettre que presque tout y est acquis. Et les inlassables essais d’identifier des gènes de l’intelligence ou autres font tous fiasco. De plus, chez nous le biologique est lui-même largement historique : mon activité cérébrale est avant tout le fruit de ma biographie. C’est ce qui reste trop incompris : les formes supérieures de l’humain viennent en nous non du dedans organique mais du dehors culturel. Là est tout l’apport, magnifique et méconnu, de Vygotski (2). Et il y a plus encore : dans une riche analyse des Grundrisse, Marx montre que les hommes ont un corps inorganique tout aussi essentiel que leur corps organique : la terre pour le paysan, ses outils pour l’artisan font partie de lui autant que ses pieds ou ses mains. C’est le capitalisme qui a dépouillé les hommes de leur corps inorganique en ne leur laissant que leurs bras pour travailler. Quand on pense être très matérialiste en réduisant l’individu à son corps biologique, mesure-t-on ce qu’il peut y avoir là d’illusion bourgeoise ? L’idée de nature humaine est vraiment un piège.

Yvon Quiniou. N’y en aurait-il pas néanmoins deux définitions possibles ? Celle d’abord d’une nature humaine se développant automatiquement à partir de propriétés biologiques innées, déterminant nos actes et inégalement réparties chez les individus. Il faut combattre cette vision, qu’on retrouve dans ce que Sarkozy a dit du caractère « naturel » de la pédophilie, de la tendance au suicide des enfants ou de la délinquance. Mais il y a une autre définition possible de la nature humaine, qui est celle de potentialités communes à tous les individus, lesquelles ne se réalisent qu’à travers l’action du milieu social, donc inégalement dans une société de classes.

Lucien Sève. Potentialité, c’est très ambigu. Je reprends des exemples d’Aristote. L’homme qui dort a en lui tout ce qu’il faut pour devenir éveillé : potentialité réelle. Le bloc de marbre peut devenir statue, mais pas sans le travail du sculpteur : possibilité formelle. Je dis qu’en nous les possibles sont bien plus formels que réels. C’est la formule de Léontiev : le cerveau humain ne contient pas d’aptitudes toutes formées, seulement l’aptitude à former des aptitudes.

Revenons à « l’homme ». En quoi est-il malvenu d’utiliser ce vocable par exemple en préhistoire ou dans les sciences humaines ?

Lucien Sève. Bien entendu, je ne conteste pas l’usage du concept d’homme pour désigner notre espèce, ni ce qu’évoque Bernard à propos de la néoténie, j’en parle moi-même. Mais quand on passe de l’espèce biologique au genre historique, tout change, parce que ce terme général, « l’homme », escamote des différenciations capitales, notamment de classe, c’est tout le drame de la pensée heideggerienne du Dasein. Et plus sournoisement encore parce qu’il efface la distance devenue immense entre individu-homme et monde humain. Là est l’involontaire mystification de la primatologie actuelle, notamment américaine : on confronte le chimpanzé et l’homme, en oubliant que derrière « l’homme » individuel il y a l’immensité du monde humain. Du coup on nous annonce à son de trompe qu’entre animal et homme « la frontière disparaît ». Et là la mystification devient délibérée : pendant qu’on nous émeut à juste titre sur le sort des grands singes, on traite les hommes comme des bêtes : c’est la double face de l’idéologie libérale.

Ce livre recoupe-t-il ou rejoint-il les interrogations du philosophe

et pédagogue Yvon Quiniou ou du médecin et thérapeute Bernard Doray ?

Yvon Quiniou. Comme philosophe et pédagogue, lorsque j’ai à traiter du rapport de la nature et de la culture, je considère qu’on ne peut éviter de passer par Marx et par la lecture qu’en propose Lucien Sève : l’homme fait la culture et celle-ci le fait, il se fait donc à travers elle. Cette idée ouvre la perspective de modifier l’homme et, spécialement, de remédier aux inégalités de réussite ou de compétence que l’on constate, en agissant sur les circonstances historiques qui les produisent. Traduit en termes pédagogiques, cela permet de faire comprendre aux élèves que l’échec scolaire n’est pas fatal puisqu’il n’a pas de fondement naturel et que ce qu’une histoire antérieure a défait, une nouvelle histoire personnelle peut le refaire. Il y a là un optimisme intellectuellement justifié.

Bernard Doray. J’ai toujours eu une activité professionnelle assez polymorphe. Par exemple, nous sommes quelques-uns à inventer des modes d’interventions dites de resymbolisation qui puisent à une autre éthique que ce que nous voyons dans la psychiatrie traditionnelle et plus encore dans celle qu’on nous promet, ou encore dans ce que Lacan appelait l’Humanitairerie. Ce travail se fait ou s’est fait en Bosnie, au Rwanda, au Vietnam suite à la guerre chimique, en Palestine, avec des sans-papiers en France, en Algérie… Si l’essence de l’humain est ce que nous disons, alors apparaît bien pertinent notre intérêt pour ce que nous appelons des généalogies d’actes. Ainsi, lorsque le jour du demi-millénaire de la conquête de l’Amérique, des Indiens ont déboulonné la statue dconquistador, qui pouvait imaginer qu’il y avait dans ce geste la détermination du soulèvement zapatiste et par la suite le premier élan donné au mouvement mondial contre le néolibéralisme, qui a été donné au Chiapas en 1996, avec la rencontre « intergalactique » ?

Lucien Sève. Je veux dire ici que Bernard Doray m’a mieux que personne incité à lire Freud, plus et autrement que je ne l’avais fait jadis, quand j’écrivais Marxisme et théorie de la personnalité. L’apport de Freud, l’intelligence de la subjectivité, c’est de première importance. Et il faut le défendre contre l’objectivisme fruste qu’on voudrait lui substituer. Mais je pense voir mieux qu’hier aussi combien cet opérateur précieux est hélas grevé chez Freud par des vues biologiques et sociologiques caduques dont il faut le libérer.

Précisément, que retenez-vous les uns et les autres de Freud, de ce qu’il nous dit sur l’individu et, au-delà de Freud, de la psychanalyse, pratique collective et vivante qui n’exclut pas le retour critique sur Freud ?

Yvon Quiniou. Je ne partage pas toutes les réserves de Lucien Sève au sujet de Freud. Il faut distinguer deux aspects de son oeuvre. Freud est d’abord un psychologue qui entend mettre en place une science de l’individualité à partir des découvertes que sont l’inconscient, le complexe d’OEdipe, le rôle de la sexualité et la théorie de l’appareil psychique. D’un autre côté, on trouve chez lui une anthropologie, c’est-à-dire une série d’extrapolations de la psychanalyse au champ social, par exemple dans sa théorie de la religion. Dans ce cas, on peut lui reprocher une lecture psychologisante des phénomènes socio-historiques, qui ignore leur logique propre. Pourtant il ne faut pas nier ce que l’éclairage spécifiquement psychanalytique peut apporter à l’intelligibilité de ces mêmes phénomènes : c’est le cas de sa théorie de la religion comme projection de désirs imaginaires qui, sans constituer le fin mot de l’histoire, est juste. S’agissant de l’individu, son approche a ceci de commun avec l’approche marxienne qu’elle nous propose, elle aussi, une genèse, mais opérée à partir du milieu familial. Dans sa conception de l’appareil psychique, seul le « ça » est naturel, les deux autres instances, le moi et le surmoi, sont acquises et donc produites par l’éducation. Ce dispositif conceptuel nous fait comprendre les médiations qui relient les conditions matérielles de production des individus qu’évoque Marx à l’individu psychologique qui se socialise d’abord dans son milieu familial et y construit une large part de son identité subjective. Cela ne contredit pas mais, au contraire, complète et enrichit d’une manière décisive la conception historique de l’individualité.

Lucien Sève. Je ne suis pas en complet désaccord avec ce que dit Yvon Quiniou. Mon livre souligne qu’il y a une historicité chez Freud. Mais on ne peut nier que subsiste chez lui l’idée d’une nature humaine. « Nous avons dans le sang le désir de tuer », écrit-il par exemple à propos de la guerre, alors qu’en deux générations tout a changé dans l’attitude du peuple allemand vis-à-vis d’elle. On touche là à une limite majeure de sa pensée : il n’a pas vu que la « nature de l’homme » c’est essentiellement l’histoire.

Bernard Doray. Il est indéniable que la psychanalyse en gestation a admis beaucoup de folies. Mais on peut aussi reconnaître dans des spéculations qui prennent parfois leurs aises avec le simple bon sens l’équivalent de ces « zones prochaines de développement » qui, pour Vygotski, ont leur raison d’être car elles marquent chez l’enfant le passage des concepts spontanés aux concepts rationnels. Par exemple, la thématique du traumatisme de la naissance telle que l’a traitée Otto Rank(3) en 1924 comporte quantité de spéculations qui peuvent faire apparaître son livre comme une simple série d’intuitions infondées. Pourtant la question posée nous semble aujourd’hui très importante. C’est notamment celle des interactions précoces qui ouvrent le très jeune enfant au monde humain. Et puis, il ne faut pas oublier qu’à la différence de Nietzsche et de Heidegger, la pensée qui a donné le freudisme était organisée un peu sur le mode du laboratoire scientifique, et c’est cet ensemble qui est important. Par exemple, Freud reçut suffisamment la provocation culturaliste naissante et il proposa à Geza Roheim (4) d’étudier le complexe d’OEdipe chez les Aborigènes d’Australie. Par la suite, des travaux comme ceux de Marie-Cécile Ortigues au Sénégal (5) au début des années 1960 ont montré qu’à partir de dimensions sociales et culturelles très différentes on retrouvait une même dynamique propulsive organisée autour d’un concept plus général que, par exemple, la fonction paternelle. Il s’agit en l’occurrence de la fonction tierce.

Lucien Sève. À mon sens on défend d’autant mieux la psychanalyse qu’on la désolidarise d’une anthropologie périmée, d’une culture philosophique très marquée par Nietzsche, avec qui il y a lieu d’être très sévère.

Pour vous Nietzsche est irrécupérable ?

Yvon Quiniou. Le visage que Lucien retient de Nietzsche c’est son antiféminisme et une série de thèses anthropologiques qui sont en général occultées par les nietzschéens : ce qu’il peut y avoir d’apologie implicite, voire explicite, de l’exploitation et de l’oppression dans la thématique de la Volonté de puissance. Ce n’est pas contestable mais, à la différence de Lucien, je ne crois pas que cela obère toute la pensée de Nietzsche. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il y a de matérialiste chez lui dans son approche de l’homme. Il anticipe les sciences humaines et a voulu mettre en place une science de la morale conçue comme une production de la vie, hors de toute transcendance, en intégrant le point de vue de l’histoire. Par ailleurs, il a élaboré une éthique de l’épanouissement vital qu’un communiste peut s’approprier, à condition de la séparer de son élitisme insupportable qui réserve cet épanouissement à une élite aristocratique.

Lucien Sève. On nous bassine avec le « surhomme » sans dire qu’il suppose une masse de sous-hommes. Nietzsche est un penseur esclavagiste, expressément esclavagiste, pourquoi le dit-on si peu ? Et tout ce dont on peut lui faire mérite, comme sa théorie de la morale, est vicié en son fond par cette optique. C’est une pensée de droite extrême, moins prénazie d’ailleurs que néolibérale et antiféministe jusqu’au monstrueux.

Nous parlons déjà de politique. Mais quel est l’enjeu de vos considérations philosophiques sur l’homme, ou l’individu en la matière ?

Lucien Sève. L’enjeu politique, immense, est de savoir si on peut changer la société, ou s’il y a une « nature humaine » qui s’y oppose : celle du calculateur égoïste dans un monde concurrentiel. On nous rabâche qu’ « on ne change pas l’homme ». Mais « l’homme » n’a cessé de changer dans l’histoire, sinon nous serions encore des animaux. La question c’est : changer en quel sens ? Or aujourd’hui un capitalisme en folie s’en prend de tous côtés à l’humanité même des hommes. Il faut lire le bouleversant Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, de Marie Pezé (6) : le management capitaliste est devenu « personnicide ». Quand on en arrive au suicide répétitif de salariés sur le lieu de travail, qu’on donne pour mot d’ordre aux cadres d’entreprise « devenez un tueur », il y a quelque chose de pourri dans le système. Dire ça n’est pas du pessimisme mais de l’alarmisme. Il faut sonner le tocsin : le capitalisme est en train de massacrer l’humanitude. Nous autres communistes avons raté la cause féministe, la cause écologique. Je ne voudrais pas qu’aujourd’hui nous rations la cause anthropologique. La conclusion de mon livre, c’est que nous devons absolument engager une vaste bataille pour « sauver la planète homme ».

En quoi cette mise en garde se distingue-

t-elle d’une mise en cause morale, éthique ?

Lucien Sève. C’est de l’éthique, et en même temps de la politique au grand sens du mot. L’humanité comme genre civilisé existera—

t-elle encore en 2084 ? La schizophrénie du capital oblige à se poser la question, non dans le seul abstrait du jugement subjectif mais dans le concret des résistances et dépassements à engager.

Yvon Quiniou. Je souscris totalement à cette idée développée par Lucien que l’homme a toujours été produit par l’histoire. À partir du moment où on l’admet, on s’oriente vers cette autre idée qu’il peut se libérer de ce qui l’aliène, le mutile et que l’homme abîmé peut se reconstruire, peut s’améliorer, ce qui pose la question du but de l’action politique. On se situe alors sur le terrain d’un rapport de valeur à la réalité qui n’est pas déductible de l’analyse purement scientifique du réel. C’est pourquoi, selon moi, il y a une dimension morale à la fois forte et essentielle dans la critique marxienne du capitalisme et dans son aspiration au communisme, qui fait de l’homme, avec ou sans majuscule, une valeur primordiale, qui donne du sens à la politique communiste et nous éclaire sur sa finalité ultime. J’en tire cet aphorisme : sans la science, la critique morale est impuissante, mais sans la morale, la science est aveugle.

Lucien Sève. D’accord, sans confondre les plans. Comme dit Marx, la seule fin en soi de l’histoire, c’est le développement des forces humaines. L’humanité n’est pas une espèce enfermée dans son destin biologique, c’est un genre qui produit sa propre histoire, pour le pire ou le meilleur, et cela de façon très peu maîtrisée collectivement jusqu’ici. Nous sommes à un point critique : enfoncement dans le pire ou décisive ouverture vers un meilleur ? Ne pas se tromper sur « l’homme » est ici une condition cardinale de lucidité.

(1) Éditions Odile Jacob (2006).

(2) Psychologue et pédagogue russe

(1896-1934). De réputation mondiale,

son oeuvre est encore mal connue en France

en dépit des traductions éditées notamment par les Éditions Sociales (Pensée et langage, 1985), La Dispute (Avec Vygotski, collectif, 2002 ; Psychologie de l’art, 2005) ;

l’Harmattan (Théorie des émotions, 2008).

(3) Psychologue et psychanalyste autrichien.

Il fut secrétaire de Freud.

(4) Ethnologue et psychanalyste américain d’origine hongroise.

(5) OEdipe africain. Éditions Plon 1966.

(6) Journal de la consultation souffrance

au travail 1997-2008. Éditions Pearson, 2008.

Compte rendu de Lucien Degoy

Mon Avis :

Je pense que ce compte rendu est digne d'intérêt que beaucoup de choses sont dites et font réfléchir sur notre condition humaine, avec des analyses, des propos, des remarques qui ne sont pas figées.

Avant de publier cet article très long, je l'ai lu et relu (malgré sa longueur).

Puis un fait divers loin d'être anodin , dans notre ville m'a fait encore plus réfléchir sur l'HOMME dans son environnement !

LE PROGRES du jeudi 19 février 2009 en 1ère page !

BELLEVILLE : un homme mort dévoré par son chienbelleville

Marcel Arnaud âgé de 62 ans, cet homme était suivi par les services sociaux !! et par des médecins, mais il était suffisamment lucide, autonome et cohérent pour refuser de l'aide...

de ce fait les services sociaux rejettent toutes responsabilités...

son frère habitant le sud de la France s'inquiétant de ne pas avoir de nouvelles est venu voir ce qui se passait...il a fait cette macabre et terrible découverte..son frère serait mort depuis 2 mois environ.

Un drame de la solitude qui a bouleversé les riverains de l'avenue du Port, à Belleville.....

C'est incroyable mais vrai !

clochardclochard_pi_ce

Aussi , je m'interroge sur différents points .

La solitude est une réalité , mais pourquoi tant d'égoïsme, de désintérêt, de non assistance....à l'égard de l'autre, notre voisin, notre semblable ?

clochard_solitude

L'exclusion, la marginalisation, la non-reconnaissance des situations dramatiques que peuvent vivre des êtres humains.

clochard_2

L'expulsion d'un logement sans motif vraiment fondé sur des bases dignes d'humanité.

Des lois tordues, des lois qui ne sont que des textes que des gens doivent faire appliquer à la lettre sans prendre du recul . Les huissiers , ces hommes qui sévicent et font des ravages..

Oui , il y aurait tant de choses à dire..

Pauvre homme sans défense.

Pauvre homme qui ne rentre pas dans des normes .

Pauvre homme qui se bat contre des montagnes d'incompréhension....

La pensée du jour

Je traite avec bonté ceux qui sont bons;

je traite avec bonté ceux qui sont sans bonté.

Et ainsi gagne la bonté.

Lao-Tseu

coeur_volubilis_280999

Sera ma conclusion.

Aimer

Bonté offerte sans contre-partie

Offrir un sourire

Donner sans compter

Aider

Sortir de son train-train quotidien

Partager

Ecouter...

23 février 2009

Hier ! Aujourd'hui ! Demain ?

Le bonheur était au rendez-vous hier

Une certaine envolée vers la vie tout simplement

Pas trop de questions existencielles

Mais aujourd'hui !

Revient en force

La rage

L'insatisfaction

Le désir de voir autre chose

Un autre monde où , je cite : " ce ne serait pas le bordel"

Un autre monde où, je cite : " la blanquette n'aurait pas un goût de réchauffé"

Si j'étais une fée

Je solliciterais ma baguette magique

Mais non, je suis toujours "MOI"

Vivre

Continuer à  vivre

A donner le "possible" de moi-même

Faire plus ? Non , je ne peux pas

Alors , où est-il donc ce paradis attendu ?

Ce paradis où le bordel est exclu ?

Demain ?

Sera peut-être ,  un autre jour !

De quoi sera fait demain ?

Je ne suis pas "devin" ! Dommage !

Il y a Elle, Lui et Moi

Elle impose

Elle critique...

Elle espère : quoi ?DSCN7429

Je voudrais l'entendre dire :

Que sa vie vaut encore la peine d'être vécue !

Mais non !

Elle , c'est maman , qui refuse les jours qui passent, qui écrit des litanies de mots casés, codés...qui lit , qui n'est pas contente quand Cybèle jappe en attendant Lui (son maître)...

Vie quotidienne des jours ici !

Aujourd'hui il y aura "la séance coiffeuse" des amis viendront chercher maman; et Elle reviendra toute contente .

Mon blog intimiste , plaît ou ne plaît pas , pour moi, c'est mon "cahier du jour" comme à l'école primaire...sauf qu'il y a des "blancs" des "vides".

Je ne suis pas contente de cette orientation, que prend mon blog , je vais devoir , revoir ma copie, mes objectifs sur mon "à-michemin".

encrier

Cybèle va m'inspirer !DSCN7413

Car elle n'a pas d'état d'âme ou du moins elle "jappe" mais ne parle pas ! Si avec ses yeux, sa queue..DSCN6313

22 février 2009

new-look....ma nouvelle tête !

DSC00222DSC00221photos prises par Rémi ce jour !

mon pauvre petit nez "écartelé" à cause des lunettes à oxygène ! (retirées pour la prise de vue).

ils aiment cette métamorphose, c'est déjà une bonne chose, car en arrivant , le cri du coeur " c'est génial maman " !

voilà qui fait plaisir et remonte le moral des troupes.

je vais  modifier celle de "copains d'avant" ..

alors les copines et copains : est-ce que "çà" vous plaît ?

ma coiffeuse : Sophie a fait à son idée , je lui accorde toute ma confiance .

DSCN7437

nous deux ...et ....

ma blanquette de veau ,un régal :blanquetteveau

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" à mi-chemin ...sur les pas de Cybèle "
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