encore du nouveau...bonne lecture....COURAGE ! v'la ti pa que je suis prise au filet de la POLITIQUE ???
Touchés en plein coeur,
il torpille 68,
the war is open.
Nicolas Sarkozy
Président de l'Union pour un Mouvement Populaire
Bercy - Dimanche 29 avril 2007
Seul le prononcé fait foi
(...)
"Nous conjurerons le pire en remettant de la morale dans la
politique.
Oui, de la morale.
Le mot « morale » ne me fait pas peur. La morale, après mai
68, on ne pouvait plus en parler. C´était un mot qui avait
disparu du vocabulaire politique. Pour la première fois depuis
des décennies, la morale a été au coeur d´une campagne
présidentielle.
Mai 68 nous avait imposé le relativisme intellectuel et moral.
Les héritiers de mai 68 avaient imposé l´idée que tout se
valait, qu´il n´y avait aucune différence entre le bien et le
mal, entre le vraie t le faux, entre le beau et le laid. Ils
avaient cherché à faire croire que l´élève valait le maître,
qu´il ne fallait pas mettre de note pour ne pas traumatiser
les mauvais élèves, qu´il ne fallait pas de classement.
Ils avaient cherché à faire croire que la victime comptait
moins que le délinquant.
Ils avaient cherché à faire croire qu´il ne pouvait exister
aucune hiérarchie de valeurs.
Ils avaient proclamé que tout était permis, que l´autorité
c´était fini, que la politesse c´était fini, que le respect
c´était fini, qu´il n´y avait plus rien de grand, plus rien de
sacré, plus rien d´admirable, plus de règle, plus de norme,
plus d´interdit.
Souvenez-vous du slogan de mai 68 sur les murs de la Sorbonne
: « Vivre sans contrainte et jouir sans entrave. »
Voyez comment l´héritage de mai 68 a liquidé l´école de Jules
Ferry qui était une école de l´excellence, une école du
mérite, une école du respect, une école du civisme, une école
qui voulait aider les enfants à devenir des adultes et non à
rester de grands enfants, une école qui voulait instruire et
non infantiliser, parce qu´elle avait été construite par de
grands républicains qui avaient la conviction que l´ignorant
n´est pas libre.
Voyez comment l´héritage de mai 68 a liquidé une école qui
transmettait une culture commune et une morale partagée grâce
auxquelles tous les Français pouvaient se parler, se
comprendre, vivre ensemble.
Voyez comment l´héritage de mai 68 a introduit le cynisme dans
la société et dans la politique.
Voyez comment le culte de l´argent roi, du profit à court
terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme
financier ont été portés par les valeurs de mai 68.
Voyez comment la contestation de tous les repères éthiques, de
toutes les valeurs morales a contribué à affaiblir la morale
du capitalisme, comment elle a préparé le terrain au
capitalisme sans scrupule et sans éthique des parachutes en
or, des retraites chapeaux et des patrons voyous, comment elle
a préparé le triomphe du prédateur sur l´entrepreneur, du
spéculateur sur le travailleur.
Voyez comment les héritiers de mai 68 ont abaissé le niveau
moral de la politique.
Voyez tous ces politiciens qui se réclament de l´héritage de
mai 68, qui donnent aux autres des leçons qu´ils ne
s´appliquent jamais à eux-mêmes, qui veulent imposer aux
autres de comportements, des règles, des sacrifices qu´ils ne
s´imposent jamais à eux-mêmes.
Voyez-les, écoutez-les proclamer : « Faites ce que je dis, ne
faites pas ce que je fais ! »
Voyez-la, écoutez-la cette gauche héritière de mai 68 qui est
dans la politique, dans les médias, dans l´administration,
dans l´économie,
cette gauche qui a pris goût au pouvoir, aux privilèges, cette
gauche qui n´aime pas la nation parce qu´elle ne veut plus
rien partager,
cette gauche qui n´aime pas la République parce qu´elle n´aime
pas l´égalité,
cette gauche qui prétend défendre les services publics mais
qui ne prend jamais les transports en commun,
cette gauche qui aime tellement l´école publique qu´elle n´y
met pas ses enfants,
cette gauche qui adore la banlieue mais qui se garde bien
d´aller y habiter,
cette gauche qui trouve toujours des excuses aux voyous à
condition qu´ils restent dans des quartiers où elle ne va jamais,
cette gauche qui fait des grands discours sur l´intérêt
général mais qui s´enferme dans le clientélisme et dans le
corporatisme,
cette gauche qui signe des pétitions quand on expulse des
squatters mais qui n´accepterait pas que l´on s´installe chez
elle,
cette gauche qui passe son temps à faire la morale aux autres
sans être capable de se l´appliquer à elle-même,
cette gauche qui entre Jules Ferry et mai 68 a choisi mai 68,
cette gauche condamne la France à un immobilisme dont les
travailleurs, dont les plus modestes, les plus pauvres, ceux
qui souffrent déjà seraient les principales victimes.
Voyez-la, écoutez-la cette gauche qui depuis mai 68 a renoncé
au mérite et à l´effort.
Voyez-la, écoutez-la cette gauche qui depuis mai 68 a cessé de
parler aux travailleurs, de se sentir concernée par le sort
des travailleurs, d´aimer les travailleurs parce qu´elle
rejette la valeur travail, parce que la valeur travail ne fait
plus partie de ses valeurs, parce que son idéologie à elle ce
n´est pas l´idéologie de Jaurès, ce n´est pas l´idéologie de
Blum qui respectaient le travail, qui aimaient les
travailleurs, son idéologie à elle c´est l´idéologie du
partage du travail, des 35 heures, de l´assistanat.
La crise du travail est d´abord une crise morale dans laquelle
l´héritage de mai 68 porte une lourde responsabilité. Je veux
réhabiliter le travail. Je veux redonner au travailleur la
première place dans la société.
Regardez comment l´héritage de mai 68 affaiblit l´autorité de
l´Etat ! Regardez comment les héritiers de ceux qui en mai 68
criaient : « CRS = SS » prennent systématiquement le parti des
voyous, des casseur et des fraudeurs contre la police.
Regardez comment ils ont réagi après les incidents de la gare
du Nord. Au lieu de condamner les casseurs et d´apporter leur
soutien aux forces de l´ordre qui font un travail difficile,
ils n´ont rien trouvé de mieux à dire que cette phrase qui
mérite de rester dans les annales de la République. Je cite :
« Il est inquiétant de constater qu´un fossé se creuse entre
la police et la jeunesse ».
Comme si les casseurs de la gare du Nord représentaient toute
la jeunesse française.
Comme si c´était la police qui était en tort et pas les casseurs.
Comme si les voyous avaient tout cassé et avaient pillé les
magasins pour exprimer une révolte contre une injustice.
Comme si la jeunesse excusait tout.
Comme si la société était toujours coupable et le délinquant
toujours innocent.
Ecoutez-les, les héritiers de mai 68 qui cultivent la
repentance, qui font l´apologie du communautarisme, qui
dénigrent l´identité nationale, qui attisent la haine de la
famille, de la société, de l´Etat, de la nation, de la République.
Dans cette élection il s´agit de savoir si l´héritage de mai
68 doit être perpétué ou s´il doit être liquidé une bonne fois
pour toutes.
Je veux tourner la page de mai 68.
Mais il ne faut pas faire semblant.
Il ne faut pas se contenter de mettre des drapeaux aux
fenêtres le 14 juillet et de chanter la Marseillaise à la
place de l´Internationale dans les réunions du Parti Socialiste.
Il ne faut pas dire que l´on veut l´ordre et prendre
systématiquement parti contre la police.
Il ne faut pas crier à l´Etat policier et à la provocation à
chaque fois que la police chercher à faire respecter la loi.
Il ne faut pas dire que l´on est pour la valeur travail et
généraliser les 35 heures, continuer à surtaxer le travail ou
encourager l´assistanat.
Il ne faut pas dire que l´on veut faire obstacle aux
délocalisations et refuser toute expérimentation de la TVA
sociale, qui permet de faire financer la protection sociale
par les importations.
Il ne faut pas se contenter d´afficher de grands principes en
se gardant bien de les inscrire dans la réalité.
Je propose aux Français de rompre réellement avec l´esprit,
avec les comportements, avec les idées de mai 68.
Je propose aux Français de rompre réellement avec le cynisme
de mai 68.
Je propose aux Français de renouer en politique avec la
morale, avec l´autorité, avec le travail, avec la nation.
Je leur propose de reconstruire un Etat qui fasse réellement
son métier et qui par conséquent domine les féodalités, les
corporatismes et les intérêts particuliers.
Je leur propose de refaire une République une et indivisible
contre tous les communautarismes et tous les séparatismes.
Je leur propose de rebâtir une nation qui soit de nouveau
fière d´elle-même.
En faisant valoir systématiquement les droits au détriment des
devoirs, les héritiers de mai 68 ont affaibli l´idée de
citoyenneté. En dénigrant la loi, l´Etat et la nation, les
héritiers de mai 68 ont favorisé la montée de
l´individualisme. Ils ont incité chacun à ne compter que sur
lui-même et à ne pas se sentir concerné par les problèmes des
autres.
Je crois à la liberté individuelle mais je veux compenser
l´individualisme par le civisme, par une citoyenneté faite de
droits mais aussi de devoirs.
Je veux des droits nouveaux, des droits réels et non des
droits virtuels. Je veux le droit opposable à l´hébergement et
au logement, le droit opposable à la garde d´enfants, le droit
opposable à la scolarisation des enfants handicapés, le droit
opposable à la prise en charge de la dépendance pour les
personnes âgées.
Je veux le droit à une allocation formation pour les jeunes de
plus de 18 ans. Je veux le droit à la formation tout au long
de la vie. Je veux le droit à la caution publique pour ceux
qui n´ont pas de parents qui peuvent se porter garants, pour
ceux qui n´ont pas de relations, pour les malades auxquels on
ne veut pas prêter parce qu´on considère qu´ils représentent
un risque trop élevé.
Je veux le droit à un contrat de transition professionnelle
pour celui qui est au chômage.
Mais je veux que ces droits soient équilibrés par des devoirs.
L´idéologie de mai 68 sera morte le jour où dans la société on
osera rappeler chacun à ses devoirs.
L´idéologie de mai 68 sera morte le jour où dans la politique
française on osera proclamer que dans la République les
devoirs sont la contrepartie des droits.
Ce jour-là sera enfin accomplie la grande réforme
intellectuelle et morale dont la France a une nouvelle fois
besoin. Alors nous pourrons reconstruire sur des bases
renouvelées la République fraternelle qui est le rêve toujours
inachevé, toujours inaccompli de la France depuis le premier
jour où elle a pris conscience de son existence en tant que
nation.
Car la France n´est pas une race, car la France n´est pas une
ethnie, car la France n´est pas qu´un territoire, car la
France est un idéal inlassablement poursuivi par un grand
peuple qui croit depuis son premier jour à la force des idées,
à leur capacité à transformer le monde et à faire le bonheur
de l´humanité.
Je veux le dire aux Français : le plein emploi, la croissance,
l´augmentation du pouvoir d´achat, la revalorisation du
travail, la moralisation du capitalisme, c´est nécessaire et
c´est possible. Mais ce ne sont que des moyens qui doivent
être mis au service d´une certaine idée de l´homme, d´un idéal
de société où chacun puisse trouver sa place, où la dignité de
chacun soit reconnue et respectée."
(...)